20 décembre 2008

En attendant...


Vous pouvez me suivre dans la marge, je micro-blogue avec mon compte Twitter. Je vous donne des nouvelles brèves en vrac pour patienter...

Et une photo de la dernière tempête de Toronto et la 401. Les grattes se mettent à huit de large pour déneiger la route la plus achalandée du Canada, la 401. J'espère qu'elles seront déjà passées lors de notre passage demain dans l'après-midi!

15 décembre 2008

Lire au volant

Je me confie. J’ai commencé à lire au volant depuis peu. C’est plus fort que moi. C’est comme une drogue. Conduire une dizaine d’heures par jour sur le long ruban asphalté, c’est parfois interminable, alors, il faut bien que je m’occupe l’esprit un peu.
J’ai lu tout un livre de Marcel Pagnol, « La Gloire de mon père »
, et j’ai aussi risqué « Lettres persanes » de Montesquieu qui a nécessité un effort de concentration considérable. En tout, six heures et 42 minutes de lecture assidue. Et tout ce temps, j’ai gardé l’oeil sur la route, je vous le jure. Vous avez peur, hein? Mais non, ne vous en faites pas! Je suis toujours hyper-prudente.

C’était des livres audios… Téléversés directement dans mon iPod! (J’espère que mes patrons n’ont pas fait une crise cardiaque avant d’arriver à cette phrase;c)).


Pendant deux heures 40 minutes, Marcel Pagnol lui-même m’a fait une lecture vivante de son propre roman, c’était magique, d’autant plus qu’il est décédé. Il écrivait de façon très imagée de sorte que j’ai été catapultée en Provence pendant son enfance, et ce, en roulant quelque part sur une route d’Amérique du Nord.


Je me suis abonnée à l’audiothèque d’audible.fr. Pour quelques dollars, j’obtiens un livre audio qui me dure des heures. Je peux ainsi lire des oeuvres que je n’aurais jamais eu le courage d’entamer tellement elles me paraissaient rébarbatives, comme les « Lettres persanes » de Charles Montesquieu, qu’il a publiées au début du 18e siècle. Quand je perds ma concentration, je recommence le chapitre pour mieux comprendre. En effet, on divise les livres audios en chapitre de sorte qu’il est facile de reprendre la lecture d’une simple touche.


La bibliothèque audio d’audible.fr, bien que limitée en quantité (c’est long et couteux de mettre en audio), contient un tas de catégories, incluant plusieurs romans populaires, mais allant aussi de la philosophie aux grands classiques et de la psychologie aux livres érotiques. Érotique? Avouez que ça vous tente… Et on vous croira si vous nous dîtes que c’était pour les articles.


P.-S. Avez-vous capoté en lisant le premier paragraphe? ;c) Moi, en tout cas, ça m’amuse d’imaginer les têtes que vous avez faites!

P.-S. Aux Européens : « Capoter » en québécois, c’est perdre la tête, perdre le contrôle de soi, s’énerver comme me le dit Antidote, mon correcteur de prédilection. Moi j’ajouterai, être outré.

12 décembre 2008

Camionneuse « En direct de la route »

Camionneuse aime parler à la troisième personne sur Twitter comme Ti-mé ou Réjean de « La petite vie ». Elle vous a donc ajouté un gadget pour vous en donner plus et garder une trace du chemin parcouru.

Vous remarquerez dans la marge une nouvelle barre : « En direct de la route ». À partir de son compte Twitter, elle va « microbloguer » tous les 2-3 jours ou moins selon son inspiration et laisser plus de traces au bénéfice de la postérité.


Elle tient à vous dire que si vous lisez le journal de bord d’une camionneuse sur votre agrégateur de flux, vous allez tout rater! Pour ne rien rater de la route, vous devrez venir lire directement sur le blogue ou bien vous ouvrir un compte sur Twitter et suivre Camionneuse (des flux RSS sont disponibles pour les membres.)


Camionneuse doit reconnaitre qu’elle a fortement été inspirée par Mère Indigne qui s’est mise à Twitter sur son blogue depuis peu, qu’elle a été initiée au Twitt par la désormais célèbre Michelle Blanc pendant les élections féd
érales et qu’elle a eu vent de l’existence de Twitter pour la première fois de la bouche de Dominic Arpin et son acolyte Patrick Dion sans y comprendre grand-chose au départ. Remerciez-les de sa part.

P.-S. Si vous n’avez rien compris parce que vous avez bien des qualités, mais que votre côté geek est sous-développé, pas grave, posez vos questions dans les commentaires et un bon samaritain-geek saura certainement y répondre.

(La photo, n'as pas de rapport, elle était juste drôle)

En route!

09 décembre 2008

La vie sociale du camionneur

On ne voit pas souvent nos amis.

Alors, quand on les voit à la télé, he bien on les prend en photo et mieux encore, on se prend en photo avec eux!
C'est Maxime (photomax) et Richard!

Ils étaient bien content de se voir après tant de temps! Maxime assistait à l'enregistrement de 3600 secondes d'extase, qu'on s'est empressé visionner après un petit 10 000 Kilomètres.

On a bien ri! Ça détend!

06 décembre 2008

Les petits rennes aux sabots rouges

Que le Père Noël se rassure, aucun de ces 3 caribous n’était son petit renne au nez rouge! Alors, tout le monde aura ses cadeaux et en plus, certaines familles de l’Abitibi mangeront du caribou pour Noël.

En revenant de Vancouver il y a une semaine, j’ai décidé de casser la routine en passant par l’Abitibi juste pour voir. Je venais de passer Val-D'Or quand j’ai vu ce pickup avec la boite remplie de caribous.

Ça m’a plongée tout droit dans mon enfance, quand mon père revenait fier comme un buck avec un orignal. Je me rappelle d'une photo: il nous avait fait assoir tous les quatre, mes frères, ma soeur et moi sur le capot du « char » gris (et rouille) en flattant la pauvre tête de l’orignal attachée au « hood » comme le veut la tradition culturelle du Québec (et peut-être du nord du Canada ). J’éprouvais un mélange de joie, de tristesse, d’écoeurement, de malaise et de fierté. Ouais, je sais, c’est bizarre comme mélange d’émotions, mais j’étais contente, parce que mon père était le seul chasseur, parmi les pères de mes amis, à rapporter une bête que nous mangerions pendant l’année, ce qui faisait de lui le « pluss meilleur père du monde ». Mais en même temps, voir la bête morte me rendait triste et j’avais un malaise avec les bêtes exposées comme des trophées sur les capots. J’étais mal pour l’animal, mais aussi je comprenais qu’on les tuait pour les manger. Après tout, à 6 ans, j’avais déjà survécu à l’abattage et au « saignage» du boeuf, que mon père et Fernand le fermier avaient trainé par les naseaux hors de l’étable pour ne pas effrayer les autres. Je vous épargne la souffrance de la bête qui nous avait tiré les larmes à ma soeur et à moi. Mon père avait eu la « délicatesse » de nous faire monter dans une remorque pour qu’on ne se salisse pas les bottes et les pantalons dans le sang. Un traumatisme qui me rappelle tous les jours que la viande, ben ça pousse pas dans le styromousse “géribouère”!


Peut-être donc, ces défilés de bêtes mortes sont-ils un genre d’hommage à l'animal? Ou encore une façon de nous forcer à nous rappeler d’où vient la viande. Toujours est-il qu’aujourd’hui, même si je n’aime pas trop voir les bêtes affalées sur les pickups, je respecte cette tradition. Elle fait partie de la culture populaire en région. Mais j’aimerais bien voir des chasseurs se pavaner avec une tête de buck sur l’avenue Mont-Royal comme si c’était la 3e à Val d’or!

Et vous, quelle serait votre réaction?


Voici la fin de la toune « buck » de Desjardins, où les cervidés veulent leur revanche sur les chasseurs. « Nous pauvres cervidés, quand on aura des chars, on f’ra des défilés, sur la 3e à Val d’or, on posera sur nos capots, des têtes coupées de chasseurs, pis on laissera leurs sabots, chesser dans le congélateur »

Note à moi-même et à vous tous (postitez vous-la): Voir le film Panache, sur la chasse réalisé par André-Line Beauparlant.

02 décembre 2008

La poudre d'escarpette

— « Sandraaaaa, viennnns voiiiir! » me crie Richard alors que je dors presque dans ma couchette.

Après tout, il doit être près de 20 heures à mon horloge de l’Est et je reprends le volant à 3 heures.

Il fait encore clair dans les Rocheuses, mais la pénombre s’installe doucement. Richard est tout sourire et s’est arrêté en pl
ein milieu de la route escarpée pour les voir : Une famille de mouflons des montagnes Rocheuses.

L’euphorie s’empare de nous. C’est drôle, les mouflons n’ont pas peur du gros mammouth bleu qui gronde avec un moteur diésel de 450 chevaux-vapeur, mais quand Richard ouvre la fenêtre et qu’ils entendent nos voix, ils s’affolent et courent pour s’enfuir. Le ravin n’est qu’à un jet de sabot sur la rou
te escarpée, mais ils sont agiles comme des petits chats qui sautent de meuble en meuble. Ils prennent la poudre "d'escarpette". (Mot inventé combinant escampette, escarpement, Celle-là, c'est pour mon amie Julie en Belgique, qui adore Sol qui persifle et qui singe, tout comme moi)
Les cornes du bélier impressionnent par leur forme et leur ampleur. Moi, mis à part sur le pictogramme astrologique du bélier et sur les camions Dodge,
je n’en avais jamais vu en réel. Mais ce n'était que le début. Nous en avons revu 3 troupeaux par la suite en 2 jours.

Le « Vrai », avec un grand "V", quand on le découvre, illumine, émerveille, impressionne et contamine la joie et l’euphorie.

Je veux du « vrai » partout!

J'espère vous contaminer un peu.